Les autorités s’inquiètent de l’engouement des Français pour les tatouages

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Par Sybille de Larocque Modifié le 2 octobre 2017 à 15h27
Police Barbe Tatouage Hipster
10En France, 10 % de la population arbore au moins un tatouage

En France, les tatoués sont légion ! Si le tatouage était un signe d’appartenance il y a quelques décennies, il est aujourd’hui devenu une pratique totalement banale, si bien que l’Académie nationale de médecine lance un signal d’alarme pour une réglementation plus adaptée.

Environ 10 % des Français sont tatoués

Si le tatouage est une pratique ancestrale, de nombreuses époques ont été plus ou moins propices à cette tradition et il semblerait bien que le 21ème siècle soit de celles-ci. Devant l’attrait croissant pour les tatouages depuis quelques années, l’Académie nationale de médecine a souhaité lancer un appel aux pouvoirs publics, afin de réglementer davantage la pratique du tatouage.

Selon les chiffres, environ 10 % des Français seraient tatoués, ce qui représente entre 25 % et 35 % de la population des jeunes et adultes de moins de 40 ans. Les tatouages ne sont aujourd’hui plus le signe d’une forme de marginalité et puisqu’ils ne sont plus tabous, ils sont plus apparents, notamment parce qu’ils sont parfois très étendus. Or plus un tatouage est étendu, plus la quantité d’encre injectée sera importante.

Pour une meilleure réglementation autour des tatouages

L’Académie nationale de médecine s’inquiète aujourd’hui des complications liées à l’absorption par le corps de cette encre dont la composition chimique n’est pas toujours précisée. « La molécule toxique peut être l’encre injectée elle-même ou un métabolite formé par sa dégradation. Une sensibilisation, complication la plus fréquente particulièrement avec les encres rouges, peut apparaître ainsi des années après la réalisation du tatouage, notamment par modification de la structure chimique d’un composé de l’encre sous l’effet des UV ou du laser utilisé pour tenter de faire disparaître le tatouage », explique ainsi l’Académie de médecine dans un communiqué.

Citant une récente étude allemande, l’organisme observe par ailleurs que dans 68 % des cas, un tatouage conduit aujourd’hui à des effets secondaires indésirables. Retards de cicatrisation, infections, transmissions de virus, œdèmes ou encore apparition de psoriasis sont de ces séquelles encore fréquentes, provoquées par des actes durant lesquels les mesures d’hygiène nécessaires n’ont pas totalement été respectées. Face à l’engouement actuel pour les tatouages, l’Académie nationale de médecine dresse alors une liste de recommandations visant à réglementer l’usage des encres en France, à mieux informer la population sur les risques liés à la pratique du tatouage et à encourager les pouvoirs publics à suivre davantage les réglementations en vigueur.

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Sybille de Larocque a été journaliste plusieurs années à JolPress avant de rejoindre les équipes d'EconomieMatin.

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