Pour 76 % des Français, la fin de vie est un sujet qui inquiète

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Par Anton Kunin Publié le 18 novembre 2017 à 6h29
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48 %48 % des Français estiment qu'en soins palliatifs, les efforts doivent être dirigés en priorité vers la prise en charge de la souffrance psychique.

Selon un sondage IFOP pour la Fondation d'entreprise Adréa, 76 % des personnes interrogées affirment que la fin de vie est un sujet qui les inquiète, dont 42 % « un peu » et 34 % « beaucoup ».

Si la prise en charge de la douleur reste la priorité, d’autres aspects ne doivent pas être oubliés

Pour trois-quarts des Français, la fin de vie est un sujet qui les inquiète personnellement. La même proportion des personnes interrogées estime que l’amélioration de la prise en charge des personnes en fin de vie est un sujet qui compte dans les préoccupations de nos compatriotes.

Dans l'accompagnement d'une personne en fin de vie, 66 % des Français estiment que les efforts doivent porter en priorité sur la prise en charge de la douleur. 52 % considèrent que le plus important est de pouvoir être pris en charge à son domicile, lorsque la maladie le permet, et 48 % estiment que les efforts doivent être dirigés en priorité vers la prise en charge de la souffrance psychique. C'est d'ailleurs la souffrance psychique en fin de vie qui, selon les personnes interrogées, mérite le plus d'être mieux prise en charge en France.

47 % des Français interrogés considèrent par ailleurs qu’il est primordial de faciliter et développer l’accès aux médecines alternatives et complémentaires dans les services accueillant des personnes en fin de vie : sophrologie, aromathérapie, hydrothérapie, musicothérapie, art-thérapie…

Les soins palliatifs sont trop souvent pensés comme un substitut aux soins thérapeutiques

L’image que les Français ont des soins palliatifs reste aujourd’hui associée à celle de l’accompagnement des derniers moments de vie. Ce constat est dressé par de nombreux professionnels de santé - et notamment les aidants - interviewés lors de l’enquête qualitative. Ceux-ci regrettent une diffusion trop restrictive, insuffisamment en amont, de la démarche palliative, avec un amalgame récurrent entre la fin de vie et les soins palliatifs. Dans ce contexte, perdure une image des soins palliatifs comme l’ultime recours, associés à la toute fin de vie, à l’imminence de la mort, alors que les soins palliatifs ont toute leur place dans un parcours de soins, y compris à des stades moins avancés de la maladie.

N’oublions pas que pour la grande majorité des Français, la fin de vie et les soins palliatifs est un sujet auquel ils n’ont pas été confrontés personnellement, puisque, selon le même sondage, seuls 36 % des Français ont déjà vu les soins palliatifs mis en œuvre pour un proche.

L’étude a été menée par IFOP pour le compte de la Fondation d'entreprise Adréa. Elle comprenait des entretiens qualitatifs avec des professionnels de santé et un sondage réalisé du 15 au 22 septembre 2017 auprès d’un échantillon de 1 002 personnes âgées de 18 ans et plus, par questionnaire auto-administré en ligne pour les personnes âgées de 18 à 64 ans et par téléphone pour les personnes âgées de 65 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

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