Face aux interrogations du grand public, un groupe d’experts réuni par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a tenu à rassurer, mercredi 11 mars 2020, qu’une contamination au coronavirus Covid-19 par voie digestive était un scénario irréaliste.
Coronavirus : le scénario de contamination d’aliments est possible mais peu probable
Les réseaux sociaux ont récemment relayé la présence du coronavirus Covid-19 dans les selles des personnes infectées. Souhaitant apporter une réponse aux interrogations du grand public, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) tient aujourd’hui à préciser que la présence du Covid-19 dans les selles s’explique par la circulation du virus dans le sang suite à l’infection respiratoire plutôt que par voie d’entrée digestive.
Toujours est-il que la possibilité de contamination des aliments existe. Une personne infectée peut contaminer les aliments en les préparant ou en les manipulant avec des mains souillées, ou en les exposant à des gouttelettes infectieuses lors de toux et d’éternuements.
Le coronavirus craint la cuisson à haute température
Mais qu’on se rassure : même dans cette éventualité, aucun élément ne laisse penser que la consommation d’aliments contaminés puisse conduire à une infection par voie digestive. En plus, par analogie avec d’autres coronavirus connus, ce virus est sensible aux températures de cuisson. Ainsi, un traitement thermique à 63°C pendant 4 min (température utilisée en liaison chaude en restauration collective) permet de diviser par 10.000 la contamination d’un produit alimentaire.
La seule possibilité de s’infecter lors de la consommation d’aliments est finalement d’inhaler des gouttelettes contenant le virus laissées par celui qui a préparé le plat.