Ces inventions qui résistent au temps et nous protègent

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Par Philippe Legrand Modifié le 8 novembre 2021 à 12h22
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La crise de la Covid-19 a mis en exergue notre besoin de protection contre les virus, microbes et autres champignons susceptibles de mettre en danger notre santé. Au quotidien, tous les supports sont des vecteurs potentiels de contamination. Mais des solutions existent dont certaines ont fait leurs preuves depuis longtemps. En voici trois remarquables exemples.

Loin de l’idée de trancher le débat sur l’utilité ou non de l’hydroxychloroquine dans la lutte contre le coronavirus, les discussions sans fin ont toutefois permis de se poser une question essentielle. Pourquoi dépenser encore des millions d’euros alors qu’un produit – qui a fait ses preuves depuis longtemps – est disponible sur le marché et est peut-être en mesure de sortir du chaos sanitaire ? Le débat sur l’hydroxychloroquine est aujourd’hui retombé, mais la même question continue et continuera de se poser sur d’autres produits.

Plus récemment, l’Institut Pasteur de Lille a relancé des tests sur un autre médicament déjà connu, le clofoctol, susceptible d’apporter lui aussi une réponse à la crise sanitaire actuelle. Dans le secteur pharmaceutique comme dans de nombreux domaines, la course continue pour mettre sur le marché de nouveaux produits alors que des solutions existent, apportant souvent satisfaction.

Bioguard : pour les billets de banque, et plus si affinité

Nous avons tous des billets de banque dans notre portefeuille. Ceux-ci ont parfois mauvaise réputation, car vecteurs supposés de saleté et de contamination. Pourtant, cette idée reçue est fausse comme l’ont démontré plusieurs études scientifiques de grande qualité. Soucieuse de réduire encore les risques déjà faibles de contamination, l’entreprise française Oberthur Fiduciaire a développé depuis plus de quinze ans un traitemant qui permet d’éliminer les traces de bactéries, champignons microscopiques et virus. Le fruit des recherches menées par l’entreprise et sa filiale Bioguard & Co se nomme Bioguard et est expressément demandé par certaines banques centrales d’autant que des tests récents ont montré qu’il était efficace contre la Covid-19 avec un facteur supérieur à 100 par rapport à un billet non traité. « Il y a 0% de chance de trouver des virus actifs sur un billet traité par Bioguard – une probabilité que vous n’obtiendrez pas avec une carte de crédit par exemple… » souligne Etienne Couëlle, directeur général d’Oberthur Fiduciaire.

« Le procédé Bioguard Enhance est appliqué comme traitement du papier et comme vernis après impression, explique Arthur Friedberg, président de Coin & Currency Institute Inc. et auteur de nombreux livres sur les monnaies du monde. Des tests dans un laboratoire américain ont montré que dans les deux cas, un échantillon de coronavirus connu pour affecter les humains a été anéanti avec une efficacité presque totale. » Bioguard est aujourd’hui utilisé sur plusieurs continents pour le traitement antiviral, antifongique et antibactérien du papier. Mais pas seulement. Le fabricant a également élargi le spectre des supports sur lesquels Bioguard peut être utilisé durablement: outre le papier ou les emballages, la technologie Bioguard peut être appliquée sur toutes les surfaces lisses comme les écrans tactiles, les tables de restaurant ou les barres dans le métro. Les utilisations possibles sont multiples et s’avèrent particulièrement pertinentes dans un monde qui souhaite revenir à une vie normale malgré un virus de la Covid-19 toujours présent.

Microban : fini bactéries, microbes et mildiou

Leader mondial des solutions antibactériennes, présent dans plus de 700 produits vendus aux quatre coins de la planète, Microban fait lui aussi partie de ces technologies qui font notre quotidien sans que nous nous en apercevions. Comme Bioguard, cette technologie a fait ses preuves pour lutter contre la prolifération des bactéries, des microbes et du mildiou. Si tous les produits estampillés Microban n’ont pas montré une efficacité totale contre le coronavirus, ils permettent en revanche de lutter contre une large panoplie de petites bêtes. « Nous avons constaté une augmentation de l’intérêt pour les produits pour la maison dans l’ensemble, explique Brian Aylward, directeur de la division textile Microban. En particulier, les textiles de maison tels que les matelas, les oreillers et les couvertures ont récemment été un domaine où nous avons constaté le plus d’intérêt et de croissance. » Cerise sur le gâteau, selon le fabricant, ce sentiment de propreté serait susceptible de faire baisser le niveau de stress des utilisateurs.

Avec la crise sanitaire, la demande de ce genre de produits s’est accélérée. Les premiers produits antimicrobiens remontent à la fin du XIXe siècle, mais leur technologie a largement évolué depuis. Aujourd’hui, il est même possible de les intégrer aux matériaux – plastiques et polymères – de construction, comme les sous-couches de sols, les carreaux de sol ou muraux, les tapis et les tissus... « L’application de Microban directement dans les textiles dure jusqu’à 50 passages en machine, à la maison, tandis que les applications polymères sont permanentes et garanties à vie », poursuit Brian Aylward. Une valeur sûre.

Binchotan : pour une eau toujours pure

Si le domaine médical et l’hygiène sont propices aux innovations, les petits gestes de la vie quotidienne peuvent aussi faire la part belle aux idées simples, voire à des habitudes ancestrales. Parmi les gestes les plus élémentaires : boire de l’eau. Pour purifier celle sortant de nos robinets, de plus en plus de Français ont recours à une tradition venue du Japon en plongeant un morceau de charbon actif dans l’eau : le fameux Binchotan est depuis longtemps une méthode reconnue de filtration. « Les propriétés du charbon actif sont bien connues pour l’élimination du chlore et de certains micropolluants organiques, détaille le laboratoire Qualité d’Eau Paris. A ce titre il est régulièrement utilisé, en grain ou en poudre, dans de nombreuses usines de traitement d’eau potable – dont celles d’Eau Paris –, en particulier pour éliminer les pesticides. »

Utilisant depuis des centaines d’années du chêne ubamegashi, la technique du Binchotan a été récemment réadaptée par les Chinois avec du bambou, matière première moins onéreuse. Ses propriétés sont multiples : le charbon adoucit le pH de l’eau, l’enrichit en minéraux, améliore son goût et surtout filtre les métaux lourds et autres résidus chimiques présents dans nos canalisations. Le mode d’emploi est enfantin : « Il suffit de placer le morceau de charbon au fond de sa carafe, avance Paméla Marchand, fondatrice de l’entreprise Le Vrai Binchotan. Huit heures après, toutes les particules toxiques sont absorbées et vous pouvez boire une eau saine, sans mauvais goût et sans traces chimiques. Un bâton de 20 grammes permet d’éviter l’utilisation de 365 bouteilles d’eau en plastique d’un litre et demi. Je pense que le calcul parle pour lui-même. »

Qu’ils soient issus de la science occidentale moderne ou de traditions asiatiques, ces produits offrent des solutions efficaces pour rendre notre quotidien plus sain. A l’heure où nous avons tous envie, collectivement, d’une hygiène renforcée et d’un retour à la vie d’avant pandémie, tous les produits qui fonctionnent réellement sont les bienvenus.

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Chargé d’études, Services Santé et aménagement du territoire pour les Collectivités territoriales d’Ile-de-France

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