Face aux menaces envers les soignants, la police monte le ton

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Par Ludivine Canard Modifié le 3 avril 2020 à 10h35
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7,8%Le taux de mortalité pour le Covid-19 est de 7,8% pour les patients de 80 ans et plus.

Même si les membres du personnel médical sont soutenus par la majorité des Français, ils sont également victimes des craintes de contaminations de leur voisinage. La Police a décidé de s’occuper de ces menaces.

Les soignants menacés

Alors qu’il y a quelques jours, un fort élan solidarité s’organisait autour des soignants en les applaudissant à 20 heures sur leur balcon, en leur proposant des repas chauds et même pour certains propriétaires en leur proposant des appartements, ils sont désormais confrontés à la méfiance de leurs voisins, inquiets d'être contaminés.

« En sachant votre profession, est-il possible pour notre sécurité de ne pas toucher les poignées de porte des parties communes ou peut-être pour ces prochains jours d’essayer de loger ailleurs… ». Ils sont toute la journée sur le pont à tenter de sauver des patients atteints du coronavirus, mais ce sont ces mots que les médecins, infirmiers et autres personnels soignants reçoivent dans leur boîte aux lettres, accrochés à leur porte ou sur le pare-brise de leur voiture. Ils sont bien souvent anonymes, ou quelques fois signés par « mes amitiés ».

6 mois d’emprisonnement et 7.500 euros d’amende

La police nationale rappelle que toutes les menaces écrites ou verbales sont punies par la loi. Les contrevenants s’exposent à 6 mois d’emprisonnement et à 7.500 euros d’amende. Pour ne pas laisser ses menaces impunies, elle invite également les soignants qui sont victimes de ces intimidations à prendre en photo le papier et à venir porter plainte dans les commissariats, toujours ouverts.

Les soignants font aussi face à des agressions physiques sur le trajet qui les emmène à leur lieu de travail. Pour cela, à Paris, un service de sécurité a été mis en place pour la protection du personnel médical, des gardes du corps les attendent au bout du quai et les escortent jusqu’à l’hôpital. Dans cette crise sanitaire mondiale, les soignants sont bien les premières victimes.

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Ludivine Canard est étudiante en école de journalisme à Paris. Elle a été stagiaire pour le Figaro économie et planet.fr. Suivez-la sur Twitter : @CanardLudivine 

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