L’annonce risque de relancer le débat sur les suppressions d’emplois dans le laboratoire français, sous le coup des critiques pour les millions d’euros payés à son directeur général et un échec cuisant concernant les vaccins contre la Covid-19. Au Journal du Dimanche le 14 février 2021, Paul Hudson a annoncé un nouveau retard.
Pas de vaccin Sanofi en 2022
Alors que Pfizer et Moderna ont, en un temps qualifié de quasi miraculeux, développé un vaccin contre la Covid-19 basé sur la technologie ARN et qu’Astrazeneca a réussi, de son côté, à créer un vaccin par le biais de la technique plus traditionnelle de développement et production, Sanofi… a échoué. En 2020, le groupe pharmaceutique français annonce qu’il n’aura pas de vaccin prêt cette année-là : le premier candidat, basé sur une protéine recombinante, devrait être finalisé avant fin 2021.
Mais la débandade ne s’arrête pas là : au Journal du Dimanche, le 14 février 2021, Paul Hudson dévoile qu’un autre vaccin, toujours contre la Covid-19, est aussi en retard et ne sera pas prêt avant 2022. Les essais cliniques de son vaccin développé avec la technologie ARNm ne commencent en effet que ce premier trimestre 2021… ce qui ne garantit aucunement que le vaccin va bien être efficace ni qu’il sera autorisé à être distribué un jour. En attendant, les vaccins Pfizer, Moderna et AstraZeneca sont distribués massivement partout dans le monde.
Sanofi mise sur le long terme : la Covid-19 est partie pour rester
Si la course aux vaccins a été perdue par Sanofi, le groupe ne compte pas perdre la manne financière que la Covid-19 représente : la maladie semble partie pour rester, et devenir saisonnière, un peu à l’instar de la grippe. Des campagnes de vaccination pourraient donc avoir lieu tous les ans, surtout chez les populations les plus fragiles, et ce partout dans le monde.
Paul Hudson estime donc que son vaccin « pourrait s’avérer utile plus tard, surtout si le combat contre les variants devait se poursuivre ». Les variants, dont le nombre se multiplie, sont la principale source d’inquiétude concernant la Covid-19 : certaines de ces mutations pourraient rendre caducs les vaccins qui devront alors être retravaillés.