La vape : la meilleure arme pour un sevrage tabagique réussi

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Par Sébastien Roux Modifié le 5 décembre 2018 à 6h49
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La réduction de la consommation de tabac figure parmi les priorités de nombreux pays et institutions, telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les Nations Unies.

Avec 7 millions de décès par an dans le monde (75 000 en France), le tabagisme figure en effet parmi les principaux fléaux de notre époque, responsable d'un quart des décès cardio-vasculaires avant 70 ans et de 80% des infarctus du myocarde chez les moins de 50 ans. A l’origine de 6 % des dépenses de santé dans le monde, le tabac génère un coût annuel pour la société française évalué à 120 milliards d’euros, sans parler de l’impact environnemental de millions de mégots bourrés de molécules chimiques dangereuses, jetés dans la nature.

Des alternatives au tabac

Pourtant, cette réalité dramatique n’est pas une fatalité. La cigarette traditionnelle n’est pas le seul moyen de délivrer la molécule de nicotine afin d’apaiser la sensation de manque. En soit, cette molécule – contenue naturellement dans certains fruits et légumes – n’est pas néfaste pour la santé. Cependant la nicotine, lorsqu’elle est issue de la combustion du tabac (sous la forme d’une cigarette) est inhalée avec de nombreuses substances hautement dangereuses – monoxyde de carbone, goudron, ammoniaque, acétone, arsenic…

Jusqu’à aujourd’hui, les moyens alternatifs de délivrance de nicotine n’avaient pas vraiment fait leurs preuves, tant en termes de santé que de rapidité d’assimilation. La véritable innovation de rupture a vu le jour il y a moins de 10 ans : la vape se révèle particulièrement efficace, et a priori saine et sans risque. Il répond aux deux caractéristiques d’un sevrage tabagique réussi, en assurant une délivrance rapide et saine des molécules actives de nicotine sans s’appuyer sur une cigarette traditionnelle.

Une solution efficace et a priori saine

En effet, grâce à une maîtrise totale des matières premières, puis de la composition de l’aérosol, la cigarette électronique est devenue aujourd’hui la première arme pour lutter contre le tabagisme. L’innovation qu’elle propose consiste à s’appuyer sur des composants (propylène glycol –PG– et Glycérine végétale –VG–) utilisés au quotidien par l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique pour véhiculer la nicotine au fond des poumons, sans risque pour la santé de l’individu. Son assimilation (des poumons au cerveau, via le sang) est ainsi rapide et annihile rapidement la sensation de manque.

Plusieurs études cliniques sont aujourd’hui en cours pour prouver et démontrer l’efficacité et la sécurité de cette nouvelle solution. Le CRIVAPE les réalise au travers de pratiques innovantes et de partenariats avec des chercheurs européens de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), des hôpitaux universitaires, instituts de recherche et universités. Il collabore également avec plusieurs pôles de compétitivité européens, spécialisés en bio-santé, recherche agroalimentaire, chimie végétale et biotechnologies industrielles. Ces études et ces partenariats sont en passe de prouver (la première publication scientifique interviendra en septembre prochain) que la vape est aujourd’hui un instrument de santé publique, capable d’éviter les énormes dépenses et les millions de morts provoqués par le tabagisme. Fruit d’années de Recherche et Développement, son objectif est de préserver la santé publique en proposant une alternative solide au tabac. Concilier la délivrance de nicotine pour le sevrage tabagique avec des pratiques saines est désormais possible et nous allons le prouver scientifiquement dans les mois qui viennent.

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Sébastien Roux est directeur du Centre de Recherche et d’Innovation pour la vape (CRIVAPE).

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