Particules fines : les voitures électriques pas si bon élève selon une étude

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Par Cédric Bonnefoy Modifié le 2 mai 2022 à 15h48
Voiture Electrique Pollution Air
59%Selon cette même étude, 59% des émissions de particules fines proviennent des freins, des pneus et de la chaussée.

Depuis leur sortie, les véhicules électriques sont présentés comme une solution efficace pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais, selon une étude, la différence avec les voitures thermiques ne serait pas si importante lorsqu'on ne prend en compte que les particules fines (PM10 et PM2,5).

Les pneus mis en cause

Les émissions de particules fines sont devenues un enjeu pour le secteur de l’automobile. Les voitures essence ou diesel partent avec un handicap : les moteurs thermiques. Ils rejettent des particules fines dans l’atmosphère via l’échappement, en plus des gaz à effet de serre comme le CO2 ou encore les oxydes d'azote. Pour régler ce problème et développer des voitures plus propres, le moteur électrique apparaît comme la solution : il n'y a pas d'émissions de gaz à la suite de la combustion de carburant. Sauf que selon une étude de l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) le gain ne serait pas si important que ça en termes de particules fines.

Évidemment, les voitures électriques sont moins polluantes que les thermiques. Toutefois, un facteur ne joue pas en leur faveur et les rendraient moins vertueuses qu'on ne le croirait : les pneus, qui sont plus gros sur les voitures électriques. Selon l’étude, ils rejetteraient plus de particules fines que ceux des voitures thermiques. Or, Aujourd’hui, les émissions de particules fines de ces dernières ne proviennent plus des échappements mais bien de l’abrasion des freins, des pneus et de la chaussée. Et quand on prend en compte ces trois paramètres de manière indépendante, la différence entre thermique et électrique n'est plus si importante.

Quelles solutions ?

Pour diminuer encore au maximum le rejet de ces particules fines sur les véhicules électriques l’Ademe propose quelmques solutions. Déjà, faire baisser le poids de ces voitures pour diminuer la largeur des pneus. Et donc les équiper de pneus moins émetteurs de particules à cause de l’usure et de particules laissées en suspension dans l’air après le passage du véhicule.

Parmi les autres recommandations, la plus évidente : éviter les déplacements individuels, privilégier le covoiturage. Autre piste, abaisser la vitesse. Sur ce dernier point compliqué de faire bouger les lignes.

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Cédric Bonnefoy est journaliste.

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