Octobre rose : les Françaises boudent le dépistage du cancer du sein

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Par Sybille de Larocque Modifié le 9 octobre 2017 à 15h59
Cancersein
50,7En 2016, 50,7 % des femmes concernées par le dépistage ont effectué une mammographie

Malgré les campagnes de sensibilisation, les femmes françaises ne sont pas assez nombreuses à effectuer une mammographie, tous les deux ans, pour dépister un éventuel cancer du sein. Les autorités y voient une forme de réaction à la vague anti-dépistage qui sévit depuis quelques années.

Près de 50 % des Françaises ne vont pas se faire dépister

C’est le mois d’octobre, et comme depuis 14 ans, les autorités médicales lancent leur grande opération de sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Baptisée « Octobre rose », cette campagne entend convaincre un maximum de Françaises, âgées de 50 ans et plus, de prendre rendez-vous dans un cabinet de radiographie pour dépister un éventuel début de cancer.

Depuis la première campagne de dépistage, des millions de femmes se sont soumises à une mammographie, mais pour Santé Publique France, qui coordonne les opérations, c’est encore trop peu. Le nombre d’examens cliniques réalisés en France montre en effet que sur la totalité des Françaises concernées, seule une sur deux s’est réellement fait dépister. En d’autres termes, près de 50 % des Françaises âgées de 50 ans et plus ne prennent pas les précautions nécessaires pour prévenir un cancer du sein.

Dépistage du cancer du sein : une grande opération de surdiagnostic ?

Les derniers chiffres publiés montrent que sur la période 2015/2016, qui couvre donc deux années durant lesquelles toutes les femmes de 50 ans et plus auraient dû se rendre au moins une fois dans un cabinet de radiographie, seules 51,1 % ont subi une mammographie.

Comment expliquer ce manque d’engouement ? L’organisme avance plusieurs hypothèses, parmi lesquelles l’impact de la polémique sur l’efficacité de ce dépistage. Depuis quelques années, la pertinence de ces examens est en effet remise en question par des médecins et spécialistes qui plaident pour un assouplissement de ces dépistages devenus trop systématiques et qui conduisent au traitement de tumeurs qui n’auraient jamais évolué en cancer. En d’autres termes, et selon ces contradicteurs, certaines femmes seraient en ce moment soignées de façon abusive et le surdiagnostic pourrait même, selon différentes études, être de l’ordre de 20 % à 50 %.

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Sybille de Larocque a été journaliste plusieurs années à JolPress avant de rejoindre les équipes d'EconomieMatin.

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