Levothyrox : un juge interrompt une audience pour aller à la pharmacie

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Par Sybille de Larocque Modifié le 9 novembre 2017 à 12h48
Leonarda Dibrani Expulsion Tribunal Administratif
198 000Le laboratoire Merck assure avoir remis 198 000 boîtes de Levothyrox sur le marché français

Un juge mène l’enquête ! Le président du tribunal de grande instance de Toulouse a interrompu une audience, mercredi 8 novembre, pour aller vérifier, de lui-même, si l’ancienne formule du Levothyrox était bel et bien disponible en pharmacie.

Un juge toulousain suspend une séance pour acheter du Levothyrox

Il n’en fallait pas plus pour contrer la défense de l’avocat du laboratoire fabriquant du Levothyrox qui, alors qu’il plaidait son dossier, venait d’affirmer que l’ancienne version de cette substance, prescrite notamment pour soigner l’hypothyroïdie, était de nouveau disponible en pharmacie. Mercredi 8 novembre, le président du tribunal de grande instance de Toulouse a décidé d’interrompre la séance afin d’aller vérifier par lui-même, dans la pharmacie située près du Palais, la véracité des faits.

Revenu bredouille, le juge a sans aucun doute apporté une grande aide au dossier de cette centaine de plaignantes, réunies sous la bannière du collectif des Victimes du nouveau Levothyrox, qui réclament une remise sur le marché de leur médicament.

Une centaine de plaignantes réclame la remise sur le marché de l’ancien levothyrox

Ces femmes accusent la nouvelle formule du Levothyrox de leur donner de nombreux effets secondaires indésirables, tels que des crampes, des somnolences, des chutes de cheveux ou encore des maux de tête. En face, le laboratoire Merck assure qu’il fait son possible pour répondre à la demande, mais qu’il ne peut que piocher dans les stocks destinés aux autres pays européens puisqu’il n’a actuellement plus d’autorisation de mise sur le marché.

« Notre objectif est qu’il remette l’ancienne formule sur le marché, il y a une urgence pour les patientes », a commenté une bénévole de l’association, dans des propos recueillis par 20 Minutes. « Nous, on est obligé d’aller en Espagne pour en avoir, et là-bas il n’y a pas besoin d’ordonnance et pas de limite ». Les plaignantes devront désormais attendre mercredi 14 novembre pour entendre la décision du tribunal de grande instance de Toulouse et savoir si elles auront eu gain de cause.

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Sybille de Larocque a été journaliste plusieurs années à JolPress avant de rejoindre les équipes d'EconomieMatin.

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