Chirurgies déprogrammées : et si le public et le privé travaillaient ensemble ?

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Par Anton Kunin Modifié le 25 juin 2021 à 18h16
Hopital Reanimation Bilan Covid19
30%Dans les hôpitaux français, l'activité de transplantation rénale a chuté de 30% en 2020.

L’UFC-Que Choisir appelle le ministre de la Santé ainsi que les agences régionales de santé à mettre en place une coopération entre les hôpitaux publics et les hôpitaux privés afin que les patients dont les chirurgies avaient été déprogrammées puissent être opérés dans les hôpitaux privés, sans surcoût pour eux.

Des déprogrammations dès mars 2020… sans nécessairement de reprogrammation depuis

Les chirurgies déprogrammées depuis mars 2020 n’ont toujours pas toutes été réalisées. Selon l’estimation de l’association UFC-Que Choisir, 39% des opérations prévues entre mars 2020 et mars 2021 n’avaient toujours pas eu lieu en avril 2021.

Alors, que sont devenues ces opérations ? Selon les informations de l’UFC-Que Choisir, la plupart sont reprogrammées, en moyenne 7 mois après la date initiale. Mais même une reprogrammation ne garantit pas d’être pris en charge : un quart des patients interrogés par l’UFC-Que Choisir et ayant eu à subir une déprogrammation ont vu leur opération reportée à au moins deux reprises. Pire, 27% des chirurgies déprogrammées n’ont pas été reprogrammées. Même constat du côté de la Fédération hospitalière de France (FHF) : les déprogrammations et baisses de fréquentation constatées en 2020 (2.300.000 séjours en moins par rapport à 2019) n’ont pas pu être rattrapées.

Des déprogrammations aux conséquences lourdes

D’après l’enquête réalisée par l’UFC-Que Choisir auprès de ses adhérents, dans 81% des cas, ces déprogrammations ont occasionné des conséquences négatives pour les patients. Au-delà des angoisses et du stress, 20% des répondants soulignent que la déprogrammation de leur opération a eu pour effet d’aggraver leur problème de santé et 5% pointent un retard dans le dépistage d’une maladie.

L’UFC-Que Choisir plaide pour la mise en place d’une coopération entre l’hôpital public et l’hôpital privé. Selon l’association, le public pourrait très bien confier au privé une bonne partie de ces patients dont les chirurgies avaient été déprogrammées. Dans cette hypothèse, les patients ne devraient pas subir de surcoût.

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