L’info santé du jour : Épidémie de Covid-19 : le début de la fin ?

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Par Aurélie Giraud Modifié le 24 septembre 2021 à 12h30
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28%Covid-19 : le taux d'incidence diminue de 28% pour la quatrième semaine consécutive en France métropolitaine.

« J’ai simplement un gros rhume, pas de panique ! » Et si nous pouvions enfin tousser sans devoir passer un test Covid-19 ? « On est en bonne voie », se réjouissait mercredi 22 septembre Olivier Véran, ministre de la Santé, à la lecture des derniers chiffres de l’épidémie en France ; mais « en même temps », comme ils disent, les mesures ne sont pas allégées, elles sont même alourdies pour les jeunes de moins de 18 ans. Où en sommes-nous sur le terrain de l’épidémie ?

Covid-19 : Un taux d’incidence en baisse dans toutes les régions depuis 4 semaines consécutives

Alors qu’à compter du 30 septembre 2021, les jeunes âgés de 12 ans et 2 mois à 17 ans devront présenter leur pass sanitaire s’ils veulent pouvoir aller au restaurant ou au cinéma, que le pass sanitaire reste obligatoire dans tous les départements pour accéder à certains lieux, établissements ou événements, en intérieur ou en extérieur, sans notion de jauge, le gouvernement se réjouit de la décrue de l’épidémie de Covid-19. « Le taux d’incidence (99/100 000 habitants) diminue (-28%) pour la quatrième semaine consécutive ; en baisse dans toutes les régions depuis 4 semaines consécutives en France métropolitaine », explique Santé publique France dans son dernier communiqué.

Au 23 septembre, le taux de positivité des tests est descendu à 1,4% (contre 2,6% début septembre 2021). En comparant à la même période l’année dernière, Santé publique France était bien plus alarmiste : dans son point épidémiologique Covid-19 du 17 septembre 2020, l’organisme alertait face à une « hausse importante de tous les indicateurs, un signal à plus de vigilance ». Le taux de positivité des tests y était alors à 5,4%, seule statistique objectivement comparable, puisque l’on ne peut se baser sur le nombre de personnes positives, le nombre de tests réalisés n’étant pas identique.

Retour des virus saisonniers classiques dans les cabinets de médecins

Réjouissons-nous, donc, la circulation du virus en France métropolitaine et dans la plupart des territoires Outre-mer (excepté en Guyane où les indicateurs restent préoccupants) diminue. Comment l’expliquer ? Vaccination massive ? 50.203.342 personnes ont reçu au moins une injection (soit 74,5% de la population totale) et 47.897.138 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet, soit 71% de la population totale selon les derniers chiffres de Santé publique France. S’il semble que la vaccination contre le Covid-19 diminue le risque de développer une forme grave de la maladie et réduit la contagiosité, il est maintenant évident qu’elle ne protège pas de la contamination, et donc participe aussi aux statistiques de tests positifs…

Influence de la météo et de la saisonnalité ? Mais alors pourquoi les virus saisonniers classiques commencent eux à se multiplier, encombrant les salles d’attente des médecins généralistes ? Contrairement à l’automne 2020, les médecins voient revenir en force les virus saisonniers de fin d’été, comme les rhumes, pharyngites, avec ou sans fièvre, gastro-entérites. Est-ce un défaut de port de masque et un relâchement des fameux gestes barrières ? Peut-être… Mais si tel était le cas, le taux de positivité de l’infection au Covid-19 remonterait lui-aussi… Chacun se fera sa propre opinion. Pourrons-nous enfin bientôt respirer... sans masque ?

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Aurélie Giraud, juriste de formation, titulaire d'une maîtrise de droit public (Sorbonne, Paris I), est journaliste à Economie Matin, après avoir travaillé comme correctrice et éditrice sur de nombreux manuscrits de livres, dont ceux de son mari, Jean-Baptiste Giraud, puis secrétaire de rédaction.

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